L’EDI dans la relation distributeur/fournisseur
Le secteur de la grande distribution a été l’un des premiers secteurs à contribuer à la révolution de l’EDI. A la recherche d’organisations plus flexibles, de nombreux acteurs de la grande distribution bannissent le papier dans leurs relations avec leurs fournisseurs. Ce mouvement, observé depuis près de 30 ans, est aujourd’hui encore plus fort avec la généralisation de l’EDI tant en France qu’au niveau international. Mais comment se passe concrètement cette relation entre retailer (distributeur) et fournisseur ? Comment les solutions basées sur l’EDI sont-elles mises en place par les distributeurs ? Explications.
L’EDI, un outil pour booster l’efficacité à toutes les étapes de la supply chain
L’EDI est devenu un outil largement répandu dans la grande distribution. Selon les chiffres d’une étude menée par GS1 en Angleterre, 87% des entreprises du secteur utilisent des bons de commandes basés sur l’EDI, et 84% éditent ainsi leurs factures. Les distributeurs ont en effet bien saisi l’intérêt de l’EDI pour leur métier. Eux qui courent après le temps, souhaitent une meilleure disponibilité, et haïssent les délais, ont avec l’EDI une réponse puissante. « De nombreux fournisseurs découvrent l’EDI lorsqu’ils commencent à travailler avec la grande distribution. Ils ont leurs habitudes de facturation, de suivi des marchandises, et arrive un jour où les acheteurs veulent que les relations commerciales deviennent ‘’paperless’’, et ne passent pas par des-email non plus. L’EDI est alors souvent imposé » confie Léo Reboul, Ingénieur commercial chez EDICOM. L’EDI permet une meilleure harmonisation des procédures de livraison directe aux magasins, une vision des stocks accrue, et permet de réduire tous les délais, qu’il s’agisse de la livraison au réapprovisionnement.
La technologie EDI est initiée par le distributeur
Les distributeurs du secteur de la grande distribution utilisent l’EDI, et l’imposent donc à leurs fournisseurs. « Les fournisseurs voient au premier regard les coûts associés et pensent que l’EDI est une contrainte, mais voient, avec le temps, les avantages concrets. Ils gagnent du temps dans leur process, les erreurs de saisie disparaissent et les délais de paiement sont plus rapides. Les gains compensent largement le coût de l’EDI » précise Léo Reboul.
Comment ces derniers peuvent-ils s’équiper ? Comment peuvent-ils adopter une solution rapidement, afin de travailler avec leur distributeur ? A quel prix ? « Les distributeurs qui ont adopté l’EDI proposent différentes possibilités. Soit, ils demandent aux fournisseurs de s’équiper d’une solution EDI à leur frais, soit ils leurs proposent de passer par un portail mis en place, souvent gratuitement ». C’est le cas du Printemps, qui a mis en place une solution WebEDI accessible à tous ses fournisseurs en collaboration avec EDICOM. Il s’agit d’un service 100% dédié aux échanges électroniques, dans lequel chaque fournisseur a été accompagné, afin de devenir opérationnel. En se connectant à ce portail, le fournisseur peut travailler en EDI, sans surcoût. Ces portails collaboratifs (que plusieurs autres acteurs de la grande distribution ont adoptés) permettent à chacun de débuter avec l’EDI, avant de basculer sur une solution intégrée au logiciel de gestion. « Cela laisse une latitude aux fournisseurs, et facilite l’accès, même aux plus petits, qui ne souhaitent pas investir » ponctue Léo Reboul.